11 Août 2020
Avec les mesures d'éloignement social, personne n’est à l’abri de ressentir une détérioration de son moral, et les impacts psychologiques de ce mal-être peuvent perdurer bien longtemps. Une analyse recoupe les résultats de plusieurs études, dont certaines ont été réalisées dans le cadre de la mise en quarantaine du personnel hospitalier pendant différentes épidémies (Sras, Ebola, grippe H1 N1 de 2009 et 2010...).
À la fin de la quarantaine, le personnel qui avait été isolé présentait des signes d’épuisement, d’irritabilité, des troubles du sommeil... Et d’autres symptômes de stress post-traumatique... même trois ans plus tard ! La confirmation que, si le mal-être est bien réel pendant la quarantaine, il perdure aussi après.
Cette détresse émotionnelle ne doit pas être sous-estimée, et il est fondamental de chercher rapidement à se concentrer sur des activités propres au développement de l’imaginaire, de l’altruisme et de la sérénité, comme la lecture et la méditation, pour essayer de rompre cette logique de confinement.
Source : Lancet 2020 ; 395 : 912–20 Published Online February 26, 2020 Department of Psychological Medicine, King’s College London, London, UK (S K Brooks PhD, R K Webster PhD, L E Smith PhD, L Woodland MSc, Prof S Wessely FMedSci, Prof N Greenberg FRCPsych, G J Rubin PhD).