Déclin cognitif, floraison de recherches en faveur des jeux

Une autre équipe de chercheurs associant l'Inserm et l'Institut d'expertise européenne en physiologie s'est penchée aussi sur le sujet. Durant vingt ans, ils ont suivi presque 4000 personnes âgées (non démentes au départ) résidant dans la région bordelaise. Selon cette étude publiée en 2013, les joueurs de jeux de société ont présenté un moindre déclin cognitif, moins de dépressions et un risque de 15 % inférieur de développer une démence que les non-joueurs. 
Des enquêtes menées dans d'autres pays ont consolidé l'idée que les activités mentalement stimulantes ont bien un impact préventeur et thérapeutique. En 2017, la publication d'une analyse menée entre 2006 et 2016 dans le Minnesota (États-Unis) sur une cohorte de 1929 personnes cognitivement normales, âgées de 70 ans et plus, a montré que celles qui s'adonnaient à de telles activités (jeux et activités similaires à ceux de l'enquête de l'Inserm) ont eu un taux plus faible de cas de maladies d'Alzheimer ou de déficiences cognitives caractérisées'.« Les personnes âgées cognitivement normales qui s'engagent dans des activités stimulantes mentalement, même tard dans la vie, ont un risque réduit d'incident », concluent les chercheurs.